Les restaurateurs ne jouent pas le jeu. C’est le constat qui s’impose, plus de trois semaines après l’entrée en vigueur du « contrat avenir » qui prévoit une baisse de la TVA pour les restaurants et bien sûr, une répercussion de cette dernière sur les prix de certains produits.nnAinsi, une majorité des clients ne constate aucun changement dans leur addition bien que cette baisse soit principalement répercutée sur les produits les plus usuellement consommés comme les sodas ou les salades.nnUne étude révèle ainsi qu’environ un tiers des « petits » restaurateurs seulement applique les recommandations alors que dans le même temps 90 % des grandes chaînes de restaurants l’on fait. Quant au volet emploi du « contrat avenir » (augmentation des salaires, recul de la précarité, obligation de recruter des jeunes) il semble lui aussi avoir été suivi avec « parcimonie ».nnLes représentants de la profession n’indiquaient-ils pas récemment qu’il leur serait difficile d’atteindre les objectifs de 40 000 personnes embauchées ? Quant aux hausses des salaires, la morosité actuelle ne s’y prêterait pas non plus… Mais le pire est encore à venir, la même étude révèle aussi que, loin d’avoir diminué leurs prix, certains restaurants les avaient augmentés…nnLe gouvernement a alors rappelé qu’au vu des quelque 2,4 milliards d’euros de manque à gagner sur la TVA engendrés par cette mesure, les propriétaires de restaurants avaient une obligation de résultat. Christine Lagarde a par ailleurs confirmé que, le cas échéant, elle « trouvera les moyens ». Une menace à peine voilée, preuve que si les pouvoirs publics ont d’abord fourni la carotte aux restaurateurs ils avaient aussi le bâton en réserve… La ministre de l’Économie a cependant nuancé ses propos, reconnaissant qu’« il faut laisser un petit peu de temps au temps ».nnUne esquive en quelque sorte, sur laquelle ne manquaient pas de rebondir Francis Attrazic, président de l’association des restaurateurs de France et Didier Chenet, le président du Synhorcat, le deuxième syndicat de la profession qui en profitent pour jouer la montre. Dans le même temps, tout ce que l’humble consommateur demande c’est de voir les prix sur le menu resto du coin réduits des 11,8 % promis.nnIci plus que jamais, il y a encore loin de la coupe aux lèvres…
Baisse de la TVA dans la restauration : la répercussion dans les prix n’est pas au rendez-vous chez les indépendants
28/07/2009