À mesure que leur nombre augmente, les chômeurs en fin de droit constituent une véritable bombe à retardement. Ils seront en effet un million en 2010. La question est d’autant plus urgente que près de 600 000 de ces chômeurs en fin de droit devront survivre sans aucune ressource à la fin de leur prise en charge par l’assurance chômage. D’où la convocation la semaine dernière d’une concertation réunissant le gouvernement, le Medef et les syndicats. Au final, comme on pouvait s’y attendre, aucune partie n’est ressortie satisfaite des premiers échanges.nnLa seule proposition du Médef s’est résumée à la prise en charge des chômeurs en fin de droit par l’UNEDIC pour une période qu’il reste à établir, mais qui sera de toute façon limitée, une aide qui viserait principalement les chômeurs de longue durée. Si elle semble déjà aller de l’avant, cette mesure est très loin de correspondre aux exigences des syndicats. Il faut dire qu’ils avaient dans l’esprit la mise en place de tout un lot de gestes concrets pour faciliter le retour à l’emploi des chômeurs. L’assouplissement des conditions d’accès aux RSA et ASS ainsi que la prolongation de l’indemnisation par l’assurance chômage faisaient également partie de leur agenda.nnPour ce qui est de la proposition du Médef, les syndicats restent purement et simplement opposés à un quelconque recours à l’UNEDIC. Les négociations sont donc au point mort pour le moment. Un nouveau round de discussions avec les mêmes acteurs devrait se tenir le 26 février pour essayer d’avancer un tant soit peu sur ce dossier. Dans tous les cas, il y a peu d’espoir que la question des chômeurs en fin de droit trouve une réponse concrète dans le courant du mois prochain, comme l’avaient souhaité les syndicats.
Que faire pour les chômeurs en fin de droits ?
24/02/2010