Décidément, la retraite sera accommodée à toutes les sauces jusqu’au « grand débat » de 2010. Aujourd’hui, c’est la question épineuse du cas des mères de famille qui occupe le devant de l’actualité. Jusqu’alors, les femmes qui travaillaient dans le privé bénéficiaient de deux années de cotisation supplémentaire par enfant ce qui leur permettait de partir en avance tout en touchant une pension pleine.nnCe « bonus » à première vue légitime est pourtant la source de nombreux problèmes au premier rang desquels se trouve son financement (normal, dès qu’on parle de retraite…) pour lequel 4 milliards d’euros sont tout de même dépensés annuellement. D’où l’idée de réduire cette période de « majoration d’assurance » de deux ans à un an comme c’est le cas pour la fonction publique. Ce n’est cependant qu’une des pistes de réforme, car l’autre grande question est celle de la parité entre les sexes. Dans la société moderne, la distribution traditionnelle des rôles entre le mari qui travaille et la femme qui s’occupe de la maison et des enfants n’est plus d’actualité, sans compter la multitude de foyers monoparentaux tenus par un homme. L’ouverture du dispositif au sexe masculin laisse néanmoins présager d’une explosion du coût de cette mesure, une conséquence indésirable pour le gouvernement qui cherche à tout prix à diminuer le poids du financement des pensions.nnAinsi, un partage équitable de la durée de majoration entre le père et la mère pourrait être avancé. Une alternative serait de réduire la majoration à un an, en laissant le couple choisir librement qui du mari ou de la femme profitera de l’autre année de cotisation retraite. Dans tous les cas, pour pouvoir bénéficier de cette année en moins et toucher tout de même une pension pleine, il sera nécessaire de justifier d’une interruption d’activité professionnelle d’au moins deux mois.
Réforme de la retraite des mères : les différentes pistes étudiées
27/08/2009